Pour savoir avec précision combien vous ont réellement coûté vos produits, le calcul du coût de revient est nécessaire. Celui-ci peut être calculé à même un système comptable où plusieurs éléments sont programmés.
La vente est conclue, tout est livré et facturé. L’estimé de vos produits a probablement été fait au préalable. Mais avez-vous vraiment fait de l’argent avec la vente de celui-ci?
Répondre à cette question n’est pas toujours évident parce que dans certains cas, les matières premières ont été achetées il y a quelques semaines ou mois et ce, par de multiples fournisseurs.
On ne sait pas trop combien de temps les employés ont travaillé sur les produits. Quelles dépenses faut-il inclure?
Les façons de faire peuvent être différentes selon l’industrie, l’entreprise, la comptabilité interne…
On comprend donc que plusieurs données sont nécessaires avant de répondre, avec assurance et certitude, combien le produit a réellement coûté. C’est avec lesdites données qu’on peut calculer le coût de revient et ainsi, répondre correctement à la question sur le coût et sur la rentabilité de celui-ci.
* produit équivaut également à service ou projet
Les principaux éléments d’un coût de revient
On peut distinguer deux grands modes de fonctionnement dans l’entreprise, le mode projet ou standard, pour calculer le coût de revient de chacun des produits. Peu importe celui utilisé, les conclusions sont les mêmes.
Le mode projet
Lorsque les revenus de l’entreprise sont facilement identifiables en projets, autant en fabrication qu’en service, on parle du mode projet. Habituellement, un estimé a été fait au préalable pour établir les coûts de matériaux et de main d’œuvre, et le prix est identifiable également au projet.
Le mode standard
Le mode standard est utilisé lorsque l’on vend un même produit ou un même services plusieurs fois selon les mêmes standards.
** Il faut toutefois noter que le produit ou service standard n’est pas nécessairement livré au même client.
Que l’on soit en mode projet ou standard, certains éléments devraient composer, au minimum, le système de coût de revient dans le système comptable de l’entreprise. En voici quelques-uns:
- un numéro de bon de travail pour chacun des projets (ou un numéro d’item pour un produit ou service)
- des centres de coûts (au minimum) et des activités pour identifier chacune des étapes du projet
- la quantité de matériaux requis, selon l’estimé ou les standards (la nomenclature ou le BOM – Bill of Material)
- la quantité de main d’œuvre requis, selon l’estimé ou les standards (la gamme d’opération ou le routing)
- la capacité du système comptable à attribuer les matières premières par projet
- la capacité du système comptable à attribuer le temps à chacun des projets, par employés ou par poste de travail
- le prix des matières premières
- le taux horaire de la main d’œuvre
- un rapport de comparaison des coûts entre le réel et l’estimé.
La récolte des données – le nerf de la guerre!
Pour un système de coût de revient efficace, il faut le doter de processus de collecte de données par catégorie de coût.
On identifiera notamment la source de la donnée, la saisie, la fréquence et la validation.
Voici quelques suggestions pour saisir les données réelles.
—» Il s’agit d’exemple pour réflexion seulement.
1. Matière premières – item inventorié | |
Source | Utilisation réelle des matières premières |
Saisie | Saisie manuelle par l’employé de production |
Fréquence | À chaque bon de travail |
Validation | À la fermeture du bon de travail |
2. Main d’œuvre en production (PROJET) | |
Source | Temps réel passé sur la machine |
Saisie | Saisie automatique du temps en fonction des capteurs sur la machine |
Fréquence | À chaque bon de travail |
Validation | À la fermeture du bon de travail |
3. Main d’œuvre en production (LOT) | |
Source | Temps réel passé sur le lot |
Saisie | Saisie manuelle du temps passé et calcul de la quantité fabriquée |
Fréquence | À chaque bon de travail |
Validation | À la fermeture du bon de travail |
Automatiser la validation des données recueillies
Comme on peut le voir dans les exemples ci-dessus, le calcul du coût de revient génère une quantité d’information importante. Ces données collectées permettent par la suite de générer des rapports de coûts de revient. Ces rapports, quant à eux, permettent de comparer les coûts réels avec ceux estimés (ou standard). Ce sont d’ailleurs ces rapports qui permettent de valider si tout est conforme.
Si aucun système de coût n’est en place dans l’entreprise, la validation des données peut s’avérer une tâche ardue compte tenu de la grande quantité d’informations recueillies.
Une maxime populaire dit : « Garbage in, garbage out »
Cela signifie que la précision des rapports est établie en fonction de la précision des données à la source.
Des données peu validées peuvent générer des rapports erronés qui, part la suite, généreront des décisions erronées et cela peut mener à de plus grosses conséquences pour l’entreprise.
Quand on parle d’automatisation de la validation, on vient contrôler l’ensemble des données en temps réel (ou presque, ou selon la fréquence choisie) de façon que seuls les écarts importants méritent l’attention de l’analyste ou de la direction. Ceci est sans contredit un très grand avantage.
On peut, par exemple, déterminer que les écarts importants sont de l’ordre de 20% ou de 1 000 $. Dans de tels cas, une intervention manuelle permettrait de s’assurer que les données sont exactes.
Un tel processus de validation permet de corriger les erreurs, mais également de s’assurer que les standards sont valides. Avec le temps, la fréquence de validation est de plus en plus rapprochée, et les écarts à soulever de plus en plus petit.
Et puis, êtes-vous en mesure de savoir combien coûtent réellement vos produits?
En conclusion, pour savoir avec précision combien vous ont réellement coûté ceux-ci, le calcul du coût de revient est nécessaire. Celui-ci peut être calculé à même un système comptable où plusieurs éléments sont programmés.
Une fois le système en place, l’entreprise pourra automatiser la validation de ses données pratiquement en temps réel, ou selon une fréquence choisie. Cette validation permettra d’agir rapidement et facilitera sans contredit la prise de décision.
Encore une fois, l’obtention de données en temps réel est LA pratique la plus payante, en temps, en prise de décision et en argent que l’on peut souhaiter.
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Le coût de revient : le fondement de la comptabilité de gestion (vasolutionscpa.com)
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